La situation des émulateurs s’est brusquement détendue ces derniers mois. Non seulement Apple les autorise pour l’App Store (iOS et iPadOS), mais elle accepte presque tous les projets. Fin mai, nous faisions le tour de la question, notant que les applications étaient de plus en plus nombreuses, même RetroArch. En outre, Apple autorise le chargement de ROM depuis n’importe quelle source.
Nouvelle surprise : UTM SE est à son tour disponible. Cet émulateur PC, basé sur QEMU, permet de faire fonctionner Windows, Linux et l’ensemble des systèmes d’exploitation prévus pour une architecture x86 ou x64. Comme les autres émulateurs jusqu’à présent, il est gratuit. UEM SE est même compatible avec VisionOS, pour les rares personnes qui ont un casque Vision Pro.
Cependant, comme l’explique OMGUbuntu qui a testé l’application, il ne faut pas s’attendre à une émulation rapide. Comme nous l’avions signalé, l’impossibilité de recourir à la compilation JIt (« Just in-time », à la volée) grève largement les performances. En outre, s’agissant d’une émulation et non d’une virtualisation, l’opération est déjà complexe.
Selon nos confrères, ce n’est pas trop un problème pour les vieux systèmes. Mais si vous voulez tester la dernière Ubuntu, il en ira tout autrement. Même avec un très récent iPad Pro muni d’une puce M4, tout est lent. Et c’est sans parler de la mémoire vive, forcément limitée.
Reste que l’arrivée d’UTM SE est une double surprise. D’abord, parce qu’Apple avait refusé de laisser passer l’émulateur sur son App Store. La raison donnée était simple : l’exception donnée dans les règles de l’App Store n’est valable que pour les jeux, donc les consoles. Un émulateur PC n’appartient pas à cette catégorie. Les développeurs pointaient, eux, que leur application était orientée vers les vieux jeux pour DOS et Windows.
Ensuite, parce que les mêmes développeurs avaient ajouté qu’il ne s’agissait pas d’un projet si important. Plus précisément, l’expérience était jugée « insuffisante » et l’application ne valait « pas la peine que l’on se batte pour elle ». Un aveu étonnant, qui rend encore plus surprenante l’arrivée sur l’App Store. Les développeurs ont indiqué samedi que l’équipe d’AltStore avait joué un rôle dans le changement d’avis d’Apple.
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