Ces derniers mois, avec une stratégie d’équilibriste, Nvidia est parvenu à exporter en nombre certaines de ses puces destinées aux calculs intensifs et à l’Intelligence Artificielle. Les autorités américaines ont bien compris la faille et viennent d’annoncer un renforcement supplémentaire des contrôles à l’exportation des puces d’intelligence artificielle vers la Chine. Plus généralement, cette démarche s’inscrit dans une série de mesures visant à empêcher Pékin d’obtenir des technologies en provenance des USA pour renforcer ses capacités militaires.
Les restrictions antérieures interdisaient la vente de la carte Nvidia H100 dont les entreprises qui plongent sur l’IA sont friandes. En exploitant certaines failles légales, Nvidia a pu livrer aux entreprises chinoises une version légèrement castrée appelée H800 ou A800. Ces dernières correspondent aux restrictions américaines, principalement en ralentissant la vitesse d’interconnexion.
Les puces fabriquées aux USA et destinées à l’IA vont être de plus en plus rares.
Ces nouvelles restrictions vont bloquer un marché important et en pleine croissance pour les fabricants de semi-conducteurs d’IA. Nvidia mais aussi AMD et Intel sont concernés. La crainte des milieux économique se concentre maintenant sur la décision potentielle du gouvernement chinois. Il est possible que ce dernier décide de représailles économiques contre les entreprises américaines faisant des affaires dans le pays. Pour en revenir à Nvidia, l’entreprise a déclaré mardi dans un dossier déposé auprès de la SEC que les restrictions s’appliquaient aux puces A100, A800, H100, H800, L40, L40S mais aussi aux RTX 4090 de la société.
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