Les entreprises Source IT Distribution GmbH et Morius IT Vertriebs GmbH, qui exploitent le site agando-shop.com, font face à des difficultés majeures. Ces entreprises sont derrière le site agando-shop.com, une marque de PC très présente en France au travers des places de marché et de Dealabs. Voici une tentative d’explication de la situation actuelle qui reste cependant nébuleuse sur bien des aspects.
Le tribunal d’instance de Wilhelmshaven a ordonné l’administration provisoire des biens de Source IT Distribution GmbH et Morius IT Vertriebs GmbH. Cette décision fait suite à des réclamations de droits d’auteur s’élevant à plusieurs millions d’euros contre les deux sociétés. Bien que la majorité de ces demandes soient litigieuses, des provisions de plusieurs millions d’euros ont été constituées dans le passé pour y faire face. Cependant le contentieux n’a visiblement jamais été solutionné et devant les échéances réclamées, la direction des entreprises a été contrainte de se déclarer en cessation de paiement. Cette situation est particulièrement préoccupante car un grand nombre de commandes clients restent en suspens. Depuis l’annonce de l’insolvabilité provisoire, qui dure maintenant environ deux semaines, de nombreuses démarches ont été entreprises avec toujours une perspective permettant d’assurer la pérennité des structures.
Dans cette histoire, l’étonnement vient du contraste entre des déclarations plus ou moins positives de la direction de Source IT Distribution GmbH et de l’administrateur judiciaire provisoire qui demandent aux clients un peu de patience…Et dans le même temps, il est demandé à ceux qui ont passé une commande de PC d’utiliser leur protection d’achat si ils sont passés par Paypal ou de faire annuler leur transaction directement par leur banque.
Agando qui ferme en pleine fin d’année : les raisons.
Plusieurs explications ont circulé ces dernières semaines sur les raisons de cette chute. La première, qui a été longuement relayée sur les forums, serait une fraude en lien avec les licences Windows. Pourtant, la nature du contentieux serait en fait en rapport avec la ZPÜ ( L’Office central des droits sur la copie privée ). C’est un équivalent de ce que nous connaissons en France comme la rémunération pour copie privée (RCP). La somme demandée par les autorités allemandes s’élèverait à plusieurs millions d’euros. Le rôle de l’administration judiciaire est actuellement d’identifier si les entités disposent de commandes solide et d’un business plan viable en prenant en compte ses dettes. Si c’est le cas, l’entreprise pourrait être sauvée de l’insolvabilité définitive mais pas avant quelques mois. Inutile de préciser qu’avec une fin d’année sabordée, la partie s’annonce compliquée.