Microsoft est présent en Chine depuis 1992. Depuis toutes ces années, l’entreprise vante son célèbre laboratoire de recherche basé à Pékin, Microsoft Research Lab Asia. Un outil qui l’aide aussi à renforcer son influence localement. Pourtant, la tendance est en train de brutalement changer.
D’après plusieurs médias chinois, Microsoft aurait demandé à au moins 100 de ses employés en Chine d’envisager de déménager dans d’autres pays. Ces employés, principalement impliqués dans le cloud computing, se sont récemment vu offrir la possibilité de travailler aux États-Unis, en Australie ou en Irlande. Mais l’information ne vient pas que des médias chinois puisque Le Wall Street Journal a rapporté que Microsoft avait demandé à pas moins de 800 employés, pour la plupart des ingénieurs de nationalité chinoise travaillant dans le cloud computing et l’IA, d’envisager une délocalisation. Citant des sources anonymes, il est rapporté que cette volonté de « délocalisation » des employés était en lien avec la pression mise par l’administration Biden. Cette dernière se préparerait à restreindre l’accès des entreprises chinoises aux services cloud américains.
Ces derniers mois, les États-Unis ont demandé à leurs alliés en Europe et en Asie de restreindre les ventes d’équipements avancés de fabrication de puces à la Chine. Les pressions sur les entreprises chinoises sont aussi montées d’un cran (notamment avec TikTok).
Pékin a riposté en imposant ses propres restrictions sur les exportations de germanium et de gallium, deux éléments essentiels à la fabrication de semi-conducteurs.
L’entreprise tente de faire dégonfler l’histoire en jouant sur la carte des opportunités de mobilité interne :
Offrir des opportunités internes fait partie intégrante de la gestion de nos activités mondiales. Dans le cadre de ce processus, nous avons partagé une opportunité facultative de transfert interne avec un sous-ensemble d’employés, a ainsi déclaré un porte-parole de Microsoft répondant aux rumeurs qui commencent à faire boule de neige.
Au début de ce moi de Mai, Reuters a rapporté que le département américain du Commerce envisageait de nouvelles mesures réglementaires pour restreindre l’exportation de modèles d’IA propriétaires.