ASML est un acteur européen clé dans le secteur des semi-conducteurs. Sans ses appareils de plusieurs tonnes, impossible pour les TSMC, Intel et autres de graver les processeurs les plus performants. Après dix ans à la tête de l’entreprise, Peter Wennink devrait passer le flambeau à Christophe Fouquet, un Français qui occupait jusqu’à présent un rôle stratégique au sein de la société hollandaise en pilotant la division des machines de lithographie par rayonnement ultraviolet extrême (EUV). Depuis ces 10 dernières années, la valeur boursière de l’entreprise a bondi de 930 % ! Mais les tensions géopolitiques deviennent ces derniers temps un sujet majeur pour l’avenir de l’entreprise. De plus en plus de machines produites par ASML se retrouvent ainsi interdites d’exportation vers la Chine pour des raisons de « sécurité nationale », alors que le pays compte pour près de la moitié des revenus du groupe.
Le français va prendre la tête du groupe juste à temps pour piloter le lancement d’une nouvelle génération de machines baptisée « High-NA EUV ». Ces machines qui ont la taille d’un gros camion, permettent de franchir un nouveau cap de sophistication. Elles coûteront plus de 300 millions d’euros chacune et devraient permettre aux principaux fabricants de pouvoir fabriquer des puces plus petites et de meilleure qualité pour la décennie à venir. Cette technologie doit aider le groupe à doubler son chiffre d’affaire d’ici à 2030.